Poupon (14/04/2012)

Le mot poupon ne s'emploie plus guère. Je le trouve dans un roman policier d'Alexandra Marinina, La 7ème victime, à la page 93. Il s'agit d'un minuscule poupon de celluloïd, sans doute très semblable à ceux avec lesquels j'ai joué enfant, tellement minuscule que poupon et garde-robe (bouts de chiffons maintenus de fils de couleur, pas même cousus) tenaient dans une boîte de Kalmine, médicament favori de ma mère contre les migraines. Des gros cachets ronds, enrobés d'une sorte de membrane en pain azyme, qu'il fallait tremper rapidement dans une boisson pour pouvoir les avaler sans trop de peine. Trop mouillés, ils se désagrégeaient. Il fallait faire vite. Je garde un vif souvenir de ces cachets, bien sûr, mais surtout du poupon, de sa garde-robe, de la boîte de Kalmine. Jouets sans valeur que je regrette de ne plus avoir. Mais les aurais-je devant moi aujourd'hui, seraient-ils aussi vivants que dans mon souvenir ?

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