La nuit (12/06/2012)

Même les insomnies peuvent être agréables. On est seul dans la nuit, blotti sur le canapé, on a allumé une seule lampe, qui n'éclaire que le coin dans lequel on a trouvé refuge. Le regard flotte sur les objets, les livres, devine plus qu'il ne voit. Les rideaux tirés protègent de la nuit, quoiqu'il n'y ait rien à craindre de ce noir profond que ne transperce aucune lumière. Dans un moment, de faibles pépiements d'oiseaux annonceront la venue du jour. On a le temps de rêvasser, de se projeter dans la journée à venir, d'élaborer vaguement un plan d'activités, même si l'on sait très bien qu'il y a plus de place pour la vacance et l'oisiveté que pour le travail. D'ailleurs, ce n'est pas un travail que d'avoir à s'occuper d'une maison, d'un enfant, d'un jardin, de lire des livres ou la presse, de noter des pensées fugitives. Ce n'est pas un travail, mais c'est la vie.

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