La polinte (02/07/2012)

Le samedi soir, en hiver, après la semaine d'internat, ma mère préparait la polinte. Il fallait remuer  longtemps à la cuillère en bois la pâte jaune, en essayant d'éviter les éclaboussures brûlantes. La polinte se mangeait d'abord chaude, avec du lait froid cru. C'était très bon tant que la polinte restait chaude et le lait froid. Moins bon quand les deux devenaient également tièdes. On terminait l'assiette de polinte avec de la tomme, quelquefois de la gelée de framboises. Mon père n'aimait pas que l'on utilise du lait bouilli, car alors ce mets rustique n'avait plus le même goût. Les nourritures de l'enfance, à jamais présentes, à jamais perdues.

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