Voeux (13/09/2012)

Le quotidien est empli de voeux qui ne passeront jamais à l'état de réalisation. Des "voeux pieux", pour se rassurer, pour croire qu'on pourrait, alors que de toute évidence on ne peut pas, mais on préfère croire, ou espérer, que ça changera. "Ça" quoi ? Les amas indescriptibles que la vie dépose sur nous, mais l'énergie nous manque pour secouer ces couches étouffantes de tout et de rien... Je devrais (voeux) jeter mes vieilles histoires de la littérature, les romans des années 30 ou 50, mes séries de non moins vieilles revues (le Jardin des Modes, l'Autre Journal, les revues féministes des années 70). Faire du vide, déstocker, brader, jeter, donner. Les voeux ne servent qu'à rêver, à se construire une vie (irréelle) ou tout ne serait qu'ordre et beauté. Mais les araignées ont élu domicile dans mes étagères, avec la poussière. Mes grigris personnels continuent à me tenir compagnie, mes vieilles histoires de la littérature aussi, avec la pile des "Écrivains de toujours" et tout un fatras d'agendas, carnets, correspondances, cartes postales. Je trie, parce que "le tri c'est la vie", mentalement, seulement mentalement, ayant l'impression d'avoir fait la moitié, au moins, du travail. Un jour (voeux), je passerai aux actes. Mais je ne sais pas quand. A dire vrai, je ne suis pas pressée.

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