Préparatifs (10/10/2012)

À chaque rentrée des classes, les mêmes rituels : recoudre les boutons des blouses neuves (ma sœur disait en riant qu'en confection on économisait même sur le fil des boutons...), recouvrir les livres d'école de ce papier bleu qui se décolorait au fil des mois, tailler les crayons de couleur rescapés de l'année précédente, faire réparer par le cordonnier le vieux cartable, en même temps que le ressemelage des chaussures usées par les ainées. L'ambiance était plutôt gaie, détendue. Les mains maladroites froissaient le papier bleu, des gouttes de sang perlaient au bout des doigts des apprenties couturières récalcitrantes. On n'avait alors pas encore entamé le capital de sympathie éprouvé pour l'école. En 6ème et en 5ème, j'ai fréquenté un collège où à chaque début de trimestre, toutes les élèves réunies dans la cour chantaient la Marseillaise et les Allobroges, sous la direction du professeur de musique, en présence de la directrice et des professeurs. Univers totalement féminin, à part le professeur de musique, un peu bedonnant, insignifiant à vrai dire, et dont le chœur d'enfants, en début de trimestre, était le seul moment fort de sa vie d'enseignant.

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