Saisons (22/10/2012)

L'automne avance doucement. Sur la rivière dont le cours s'est beaucoup chargé en raison des pluies abondantes de ces jours derniers, la brume monte avec le soir. L'eau, sale de boue, coule un peu plus rapidement que d'ordinaire, sa surface lisse marquetée de feuilles mortes. Les pêcheurs habitués de cette berge (si pratique : un chemin de terre assez large pour que les voitures puissent se croiser sans peine), ne sont plus là. Ils ne prennent pas de risques. L'eau peut encore monter... Nous sommes en octobre, c'est un temps de saison. J'ai entendu une dame déclarer, avec un plaisir certain dans la voix, que les pluies d'automne étaient bonnes pour les nappes phréatiques. Ses interlocutrices l'écoutaient bouche béee, elles n'avaient manifestement jamais songé aux nappes phréatiques. La dame expliquait, les autres écoutaient, ou faisaient semblant. Pendant ce temps, l'eau que la terre ne peut absorber (trop de macadam et de béton) continue à couler vers la mer lointaine. Si l'eau avance à X km/h, en sachant qu'elle doit parcourir X km pour atteindre la mer, en combien de temps etc... Mais ça intéresse qui, le cours de la rivière qui ronge ses berges à en déraciner les arbres, à part les pêcheurs ?

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