Le quotidien (11/11/2012)

La poésie du quotidien, si poésie il y a, m'échappe. Je vois plutôt la trivialité du quotidien. La répétition des gestes, à laquelle personne ne peut se soustraire. Faire le café le matin, ou le thé, ou la tisane. Vider, remplir le lave-vaisselle. Ranger les courses, après avoir porté les sacs. Préparer les légumes. Et ainsi de suite. Mes mains endolories renâclent sous l'eau froide, mes oreilles sifflantes tentent de comprendre les paroles distribuées par la radio un peu lointaine, et le temps passe, comme ci, comme ça, avec de brusques éclats lumineux traversant la morne plaine où avancent les vieux combattants. Il faut beaucoup de courage aux vieux combattants pour poursuivre leur route. Leurs pieds douloureux s'enfoncent dans la boue glacée, et pourtant ils avancent. Je fais comme eux. Ma boue n'est pas glacée, mais mes pieds s'enfoncent tout de même, et chaque pas coûte. Le soir venu, tout s'apaise. La boue sèche. Le repas est prêt. Le livre attend mon bon vouloir... 

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