Le réel (04/01/2013)

Tout semblait immuable. Rien ne pouvait changer. Les parents étaient les parents. Les frères, les sœurs, ce qu'ils étaient, des aînés à l'autorité encore plus grande que celle des parents. Les cousins. Et même les chiens. Il y avait toujours un chien dans la maison. Il n'y a plus rien. Les morts, ou l'éloignement. L'oubli de ce que nous avons eu en commun, remplacé par d'autres choses communes avec d'autres gens. Cet immense passé pourtant n'a pas disparu corps et biens. Certes, il manque quelques pièces au puzzle de cette histoire, impossibles à retrouver : la distribution en fut, en leur temps, aléatoire. Il en reste cependant suffisamment pour n'avoir aucun regrets, seulement des souvenirs un peu émus, voilés de brumes, à peine formulés. Pourtant, comment expliquer que ce passé enfoui, révolu, est réel, tellement réel ?

08:49 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer