Matin (12/05/2014)

Un bruit lointain de voix. Une radio. Les mots sont incompréhensibles, cela n'a pas d'importance, ils ne me sont pas destinés. Ils ne troublent même pas ma quiétude. Matin tranquille et serein, avant une nouvelle journée emplie de corvées diverses. Mais pas tout de suite. Pour l'heure, l'esprit encore occupé par le roman (anglais) que je viens de terminer. Un gros roman, 600 pages... Admirative de la persévérance de ces auteurs capables de tenir le fil d'une histoire sur de telles distances. À la clé, une écriture serrée, du vocabulaire, des tournures de phrases plutôt recherchées, sans excès, et même des adjectifs à foison, trop souvent considérés comme des facilités d'expression. Du style, tout bonnement, que l'on peut aimer, ou détester. Bienheureuses heures de lecture, déconnectées de la radio et du bruit du monde qu'elle nous transmet, bruit menteur, mais ce que je viens de lire, adjectifs compris, est la vie. La vraie vie.

(à propos de La voie radieuse, de Margaret Drabble, ed. Phébus)

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