Lecture (19/01/2016)

Lire Mankell (Sables mouvants) relève d'une forme d'exploit. Il faut d'abord accepter le propos : celui d'un homme condamné par la maladie et qui feuillette ses souvenirs, à travers événements, émotions, prises de position diverses et anecdotes. Méditation ouverte sur les marécages de la vie, les sables mouvants, les pièges inévitables. Je relève quelques courts paragraphes : "quand on est mort, on est mort. Tant que l'on existe dans la conscience de quelqu'un, on conserve une identité. Ensuite, l'identité devient poussière à son tour." (p.100). Et ceci encore qui me touche particulièrement : " on n'a pas besoin d'avoir beaucoup d'amis. Mais les amis qu'on a, on doit pouvoir compter dessus" (p.138). Je pense souvent à mon arrière grand-mère, dont je porte le prénom, née en 1833, dont le visage nous reste inconnu à ce jour, et le restera sans doute. Et à cette amie sur laquelle je ne peux plus compter. Quoi que Mankell aborde, cela résonne en nous.

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