Ce que l'on veut (et peut) (20/01/2016)

On peut vouloir toujours être ailleurs. Là où (croit-on) l'herbe est plus verte, le ciel plus bleu et la vie meilleure. Ou bien on peut choisir d'aimer son petit carré personnel, dont on connaît les moindres recoins, qui n'offre rien d'extraordinaire mais une infinité de surprises, mineures sans doute. Mais celui qui sait regarder n'épuise pas le réel. Qu'il est doux d'observer le très léger frémissement qui s'amorce. Quelques minutes de lumières en plus, le mimosa en fleurs, pas loin, le rose délicat des premières fleurs de pommier du Japon, les perce-neige dans la minuscule bordure d'un voisin (un peu irascible)... La neige a fait une brève apparition, rassurante après ces semaines bien trop douces pour la saison. Pourquoi vouloir partir loin, alors que tout est là, à portée de mains et des yeux.

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