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03/02/2012

Mon autrefois

Même le goûter était frugal. Jamais de viennoiseries, inconnues. Des tranches de pain, avec des noix ou une barre de chocolat, quelquefois tartinées de confiture. Peut-être en hiver un cacao, et encore je n'en suis pas sûre. De toutes les façons, dans ce cas, il y avait la peau du lait qui se formait à la surface, exécrable. J'ai encore ce dégoût en moi, qui empêchait de savourer le délice du chocolat chaud. Parfois une main compatissante consentait à enlever cette peau, mais la plupart du temps la famille avait plutôt tendance à rabrouer les enfants délicats. On pouvait même s'en moquer, provoquant des mini blessures invisibles. Comment pouvait-on imposer aux enfants tant de contraintes injustes… Je parle de la peau du lait (qui a disparu de nos bols), mais il y avait d'autres dégoûts alimentaires. Les carottes à la crème, la roussette, le cœur de veau, les petits pois, certains fromages. Il fallait cependant obéir, et avaler avec des hauts le cœur ces nourritures  honnies. Alors, la tranche de pain, les noix, la barre de chocolat, étaient des délices absolus, quasiment parfaits dans leur frugalité. Je fais ma proustienne de bazar : hier en croquant une noix (je préparais une salade verte), je me suis souvenue de ces noix maraudées sous le grand noyer, tout près de la maison, et de nos goûters simples et savoureux au retour de l'école  

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