Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/07/2012

Une maison

Je me souviens assez bien de tous les lieux où j'ai vécu, je pourrais les décrire, donner leurs caractéristiques. Dimensions, mobilier, système de chauffage, papier peint,  vaisselle. La vue sur les toits, ou bouchée par le mur de l'immeuble en face. Les bruits, ceux de la rue et ceux du vent dans les arbres... Maintenant, là où je vis, mon "capital domestique" a grandi, jusqu'à l'excès. Je ne devrais plus acheter le moindre meuble, le moindre objet, rien. Mais ici, chez moi, chaque chose a son sens propre, celui que je lui donne, et que souvent je suis seule à connaître. Mon imaginaire fonctionne sur ce substrat pourtant anodin, sans luxe ni rareté. Ma maison est certes encombrée, d'objets et de livres, surtout, mais cet encombrement est douillet. Ce n'est pas un cocon enfermant. Je n'oublie ici ni mes soucis ni mes peines, comme tout le monde, mais mon environnement me rassérène, et me permet de les vivre mieux, les soucis et les peines, qui encombrent la vie, bien plus que les objets et les livres.

Les commentaires sont fermés.