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20/11/2013

Les obstacles sur la route

Comment peut-on couler à pic dans la mer de la déréliction alors que, vu de l'extérieur, il ne s'est rien passé. Rien passé du tout. Le petit pois qui gêne le sommeil de la princesse sous ses sept matelas existe, au moins dans notre imaginaire. Mais là ! La cime des arbres n'a pas tremblé, le soleil s'est montré quelques petites heures, non, rien qui explique le phénomène. Faut chercher ailleurs. Du côté des voix impatientes, des mots qui se font cruels sans même que celui qui les prononce s'en rende compte. Mais même ces mots se dérobent. On ne sait plus pourquoi d'un coup tout semble difficile, pourquoi la moindre tâche devient une corvée, pourquoi le contenu de l'assiette devient écoeurant... Quelques mots, mais lesquels ?, et on s'effondre. Le pire, dans ces micro séismes qui ne touchent que soi, est qu'ils sont presque indétectables. Abattement, tristesse, fuite de l'énergie, c'est du ressenti, plus ou moins furtif. Le conflit n'est qu'intérieur, et a sans doute peu de raison d'être. Mais ça mine la vie, au moins pendant un moment. Parce que ça ne dure pas. On peut s'échapper, s'apaiser en marchant dans les rues, en regardant les enfants à la sortie de l'école, en lisant, en écrivant. Apprendre à prendre le temps de s'apaiser, et se faire confiance. Beau programme, plus simple qu'il n'y parait, parce que très gratifiant. Évidemment, cela n'explique ni ne guérit notre faiblesse. Mais reprenant confiance, il se pourrait qu'à la prochaine alerte, on se sente plus fort. Tout est possible.

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