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31/07/2014

Fichu, foutu

Avez-vous fait ce matin votre petit geste "bon pour la planète" ? Fermer le robinet pendant le brossage des dents, trier les déchets quotidiens ? C'est bien. Vous êtes bon citoyen (bonne citoyenne). Mais circulant ces jours derniers sur des autoroutes très encombrés, j'ai été littéralement assommée par l'écart abyssal entre nos sages habitudes dictées par la bonne conscience et la masse des véhicules relâchant dans l'atmosphère tout ces gaz à effet de serre. Et dans ma tête défilaient toutes les autres agressions à grande échelle que nous infligeons à la terre. La destruction des espèces animales, l'asphyxie des océans, le 6ème continent, la perte des terrains agricoles, les déchets nucléaires, les épouvantables lignes à grande vitesse, bouffeuses d'espaces, les pesticides et la mort des abeilles, l'exploitation humaine... C'est fichu, foutu, râpé. Les agressions démesurées et nos gestes de réparation insignifiants. La terre court  vers sa mort, et nous la poussons avec entrain. Pendant qu'en Chine des petites mains cousent nos vêtements à trois sous, dans une pollution effrayante, nous courrons les magasins bios à la recherche des bons aliments. Il n'y a pas de commune mesure entre nos désirs (légitimes) et le poids de la réalité. Des milliards d'euros sont nécessaires pour démanteler un réacteur nucléaire, sans même espoirs de réussite, et dans le même temps les puissants de notre monde refusent l'aide aux plus démunis (mais chacun doit faire un effort !). C'est fichu, foutu, râpé. Les vertueux (nous...) continuent à trier leurs déchets, à prendre le bus plutôt que leur voiture, mais franchement, à part nous donner bonne conscience, à être le colibri qui fait sa part en apportant une goutte d'eau pour éteindre l'incendie, ça sert à quoi ?

30/07/2014

Ombres (24)

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29/07/2014

Réflexion

À bien y réfléchir (mais quoi ? d'habitude on ne réfléchit pas ?), on finit par trouver où le bât blesse. Les frottements répétés finissent par ronger la bête. Reste à comprendre le pourquoi de cette affaire. Le plus logique serait de déposer le fardeau pour retrouver la légèreté perdue. Mais on ne le peut pas, pour des raisons plus ou moins bonnes d'ailleurs. Alors on met des pansements, on ravaude ce qui peut l'être, on cherche sans trop d'énergie des sorties possibles. Finalement, la vie est faite de ravaudages et d'esquives. De compromis toujours bâtards en solutions boiteuses, on avance malgré tout, c'est à dire qu'on continue à vivre, heureux par moment, triste à un autre, mais toujours courageux quand même, toujours vaillant. Nous avons besoin de courage et de vaillance. On les trouve souvent dans le quotidien. Dans les petits mais fréquents réconforts que nous offre l'accomplissement des tâches quotidiennes. Celle par lesquelles on restaure ou on crée l'harmonie nécessaire à la vie. Par lesquels on satisfait nos besoins fondamentaux de bien-être. Prendre soin de soi et des autres, le meilleur remède.

28/07/2014

Petite philosophie de rien...

On ne peut pas défaire ce qui a été fait. On aimerait être Pénélope. Mais ça ne marche pas. Le tissu abîmé porte les marques des trous d'aiguilles. Nos histoires se lisent à travers ces trous, même si on a tenté (plus ou moins adroitement) de les réparer, ou seulement de les masquer.