Printemps (suite)

À chaque printemps, la même admiration : le vert tendre des saules, les jonquilles lumineuses au fond du jardin, les discrètes violettes, le petit pêcher en fleur, sublime, les forsythias, partout. Tout cela est banal, mais formidablement réconfortant, la preuve du renouveau, après ces longs mois gris de pluie. Tout ce vert léger ! C'est exaltant !

Les livres, encore...

Mes prières à Saint Perec n'ont pas eu de résultats, et mes solutions de rangement de ma bibliothèque ne progressent pas beaucoup. Toutefois, j'ai fait des découvertes : je possède pas moins de cinq livres sur... la marche !, livres un peu oubliés je dois dire (ce qui explique que je parle de découverte). Et hier, en feuilletant une revue de décoration (ces revues qui montrent des maisons ou appartements que vous n'aurez jamais, et les auriez-vous que ce ne serait pas comme ça), je découvre (encore) un nouveau mode de classement, assez inédit, et dont je ne perçois pas la pertinence, même visuelle : le classement des livres par couleurs. Un photo prouve que c'est possible. Mais plus crétin que ça, il n'y a pas !

Citation

"Personne ne saurait expliquer exactement ce qui se passe en nous lorsque brusquement s'ouvre la porte derrière laquelle sont enfouies les terreurs de la petite enfance."

p.34, Austerlitz, W.G. Sebald

Petite philosophie de rien...

Réminiscence de lecture, flottant dans mon esprit, sans que je puisse dire d'où elle me vient : "faire avancer le char à banc de la civilisation occidentale". C'est comme un petit coup sur la tête de ces prétentieux qui croient (pensent) que notre civilisation est un sommet, alors qu'elle en est encore au char à banc, même si plus personne ou presque ne sait ce qu'était un char à banc, autrefois, mais quand donc ? Avant l'invention du moteur à explosion, de la vapeur et de la fée électricité. Malgré toutes ces inventions merveilleuses, nous cahotons encore dans l'inconfort d'un char à banc, et ce n'est pas fini.