Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/02/2014

Toujours une histoire de livres...

Ranger sa bibliothèque, quelle entreprise ! Je prie Saint Pérec de m'aider à penser et classer. Ma prière suffira-t-elle ?

25/02/2014

Encore une histoire de livres...

Pour faire suite à ma note précédente, quels livres sont vraiment nécessaires ? Et surtout quels livres ME sont nécessaires ? À déterminer au cas par cas. Pas de positions définitives. Ces objets, qui ne sont pas des sculptures !, ont une fonction qui dépasse leurs contenus. Je sais quand et pourquoi je les ai lus, ou seulement parcourus. Ils sont ma mémoire, mon assise, ils constituent un rempart contre l'oubli, l'abandon. Mais je n'ai plus besoin de cette mémoire là. J'ai tourné les pages, et mon histoire professionnelle se fond dans des lointains où je ne souhaite pas revenir. Comme on abandonne difficilement ses vieux habits si confortables quoique déformés et démodés, je peine à abandonner ces traces de ma vie d'avant, qui pourtant m'encombrent et me pèsent. Mystérieuses contradictions. Vouloir et ne pas vouloir tout à la fois. Le rangement de sa bibliothèque n'est pas un geste banal. C'est un geste qui tranche (le rebut) et qui ouvre de nouvelles perspectives. Petite réorganisation qui n'est pas que fonctionnelle. Je trace, assez maladroitement, la géographie d'un nouveau territoire, reprenant la chanson "c'est avec du vieux qu'on fait du neuf". Pratique salutaire qui joue sur deux registres : affectif et/ou raisonnable. Je me demande ce qui retient ma main au moment des gestes décisifs. La peur, sans doute. Je peux esquisser la meilleure façon de faire en me concentrant non sur l'ancienne utilité de ces livres mais sur la notion de plaisir, qui ne s'épuise pas. Abandonner par exemple, la sociologie pure et dure et choyer les auteurs qui ont su parler (écrire sur...) de la lecture et de leur bibliothèque personnelle. W. Benjamin, E. Manguel, t'Serstevens, Chalamov, J.C Carrière, Eco. Au passage, je me dis que je n'aurai sans doute pas fait le même travail intellectuel et affectif avec une tablette numérique. La densité matérielle des livres, d'un coup, m'apparaît comme une vertu.

23/02/2014

Histoires de livres...

Ça ne va plus du tout : cherchant un livre précis, je ne le trouve pas et en fait tomber dix autres. Étagères surchargées de mélanges de genres, de rogations et de pépites... ça ne va plus. Restons calme. Il faut agir, mais reste à trouver la méthode, et l'appliquer. D'abord, vider les étagères et tenter une exploration dans des profondeurs insoupçonnées, ou oubliées. Me saute à la figure une bonne partie de mon histoire professionnelle, tout ce que j'ai lu par nécessité... et que j'ai complètement oublié. À ma droite, ce que je pense vouloir conserver. À ma gauche, le rebut. Petite pile à gauche, je dois dire. Et d'ailleurs, que faire du rebut ? Les livres ne valent que par l'amour que vous leur portez. Ils ne valent rien sur le marché de l'occasion, et les bouquinistes sont si rares qu'il faut renoncer à s'en débarrasser de cette façon. Alors que faire de "Anthologie des préfaces de romans français du XIXème siècle", ou de "Panorama de la littérature française, de G. Picon" ou de "Le livre franc, de J.Chancel" et de beaucoup d'autres du même genre. Je vais remplir des cartons dûment  étiquetés qui moisiront gentiment au fond du cellier, laissant à mes pauvres héritiers le soin de les porter à la benne. Un sombre avenir se dessine pour ma pourtant modeste bibliothèque. Tout de même, un instant de bonheur en réouvrant "une poétique du livre" de Eric Pistouley, au Temps qu'il fait, 2003. C'est un livre pour les amoureux inconditionnels des livres, dont l'auteur dit qu'il est un essai qui explore l'instant  où, avant d'en lire la première ligne, on prend un livre dans ses mains. Quand finit l'objet ? Où commence le texte ? Histoires de frontières,  de passages, de chevauchement, de jeu entre les territoires." Le texte me renvoie au coeur de ma problématique du moment. Je navigue dans des territoires autrefois traversés, je prends dans mes mains ces objets "dont la forme nous dit qu'ils ne sont pas des sculptures" (!) et me voici stoppée dans mon élan de rangement et d'élimination, plongée dans la lecture d'un livre oublié mais qui, à l'instant, me devient nécessaire. Quelques chapitres ne touchent particulièrement. (Ex-libris, p. 29, Le pas lu, p. 85, ou le fonds non classé, p. 97). Les histoires de lecteurs ont un fonds commun, savoir le partager est une grâce..

20/02/2014

Petite philosophie de rien...

Beau sujet de méditation : le secret est-il ce qui nous sauve ou ce qui nous perd ? Cela pourrait aussi être un sujet de dissertation philosophique au bac. On peut choisir de se taire,  ou choisir de parler, sauf qu'on ne choisit pas vraiment. On navigue à vue, en tentant d'éviter les écueils. Entre exposition et dissimulation, ou effacement. Se taire est un piège, mais trop parler aussi. La vie est une corde raide sur laquelle on ne cesse d'apprendre à marcher. Les plus doués parviennent même à y danser, libres et joyeux. Mais quel est donc leur secret ?