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22/08/2011

Ecrivain du dimanche...

Écrire, pour s'aider à vivre. Pour transmettre. Pour éclairer le chemin. Les mots qui viennent comme ils peuvent. Bienvenus, malvenus, je pourrais dire "ça dépend" mais je ne sais pas de quoi ça dépend. Origines inconnues, souvent surprenants. J'écris sans savoir ce que je vais écrire. Sur un bout de papier (vertu des enveloppes usagées !), sur mon carnet de notes, ou directement au clavier si l'ordinateur est ouvert. J'écris comme ça vient, les histoires de la veille, les frustrations du jour, les espoirs de demain. J'écris dans la maladresse qui m'est innée, car on ne m'a pas attribué les dons qui me seraient nécessaires. Je ne sais pas écrire, et pourtant j'écris. Un jour peut-être des fleurs nouvelles apparaîtront dans mon jardin encore stérile. J'écris pour dire que je suis là, inadaptée à ce monde qui pourtant est le mien, je n'ai pas d'autre horizon que celui qui se dessine devant moi. Dont je dois me contenter. J'écris pour dire que je ne suis pas satisfaite de ce monde, mais dans l'espérance que mes mots, si inadaptés, si pauvres soient-ils, y changeront quelque chose. Vaine espérance ? Qui sait ! Mes mots forment une strate d'apparence légère, mais au fond, d'une inexpugnable solidité. Mes mots me relient à la vie. Me lient à la vie. Personne ne peut trancher ce lien. Personne ne peut interrompre ce chant incertain. Personne ne l'entend non plus. Je n'en suis pas véritablement affectée, bien que cela ait sans doute des conséquences. Mes mots n'embarrassent ni n'enrichissent personne. Leur vie est mystérieuse, il me faut accepter ce mystère, et m'en remettre au hasard, à la providence, au destin, que sais-je de ces forces de moi inconnues ?, enfin accepter qu'il y ait mystère, et continuer ce chemin pavé d'erreurs et d'hésitations, de peurs aussi, entre feux de l'enfer et félicités du paradis. Des visages, des regards flottent devant moi. Ils sont les destinataires de mes mots. Qu'ils ne le sachent pas me convient. J'aime l'obscurité dans laquelle je suis. Et mon anonymat.

Commentaires

connaissez vous Christian BOBIN?

Écrit par : chantal palat | 27/08/2011

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