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08/09/2011

Livres de chevet

Papiers collés, de Georges Perros, Gallimard

Il y a des livres qui ne sont jamais loin de nous. Nous ne les ouvrons, le plus souvent, qu'assez peu. Il nous suffit de les savoir à portée de main, rangés un peu à part, une étagère spéciale pour ces compagnons silencieux, quelquefois cachés aux regards indiscrets. Enfin, silencieux ! c'est à voir. Ils continuent de nous raconter des choses de nous, du monde comme il va (mal), et de notre place dans ce monde malheureux. Ce matin, j'ai relu la préface du T.2 des Papiers collés. "Ce n'est pas tous les jours qu'on peut parler de tous les jours". Et aussi : "... je me sers d'un matériau sans transcendance, rampant, sans références; pari dangereux, voire imbécile. Mais je vais toujours, on dirait par vice, au mot le plus usé, le plus  clochard, le plus chargé; ce n'est pas l'amour des mots entre eux que je recherche, non, mais plutôt leur aptitude à se refiler la même maladie". Perros à lire, et à relire, pour comprendre son écriture, pour s'en nourrir. Je voudrais tout citer. Encore ceci : "Il y a chez l'homme un trop et un pas assez qui fait que reste toujours sur le tapis un définitif laissé-pour-compte. Son image ?" Les livres de Perros sont incitatifs. À la réflexion, à la lecture, à la relecture. 

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