12/05/2012
Rustines
La vie est imprévisible, c'est ce qui fait son charme mais aussi sa difficulté. Entre petites blessures du quotidien et désillusions fréquentes, les raisons d'aimer la vie semblent s'étioler, comme une plante qui meurt de soif. On cherche désespérément à colmater les brèches, on pose des rustines, parce que ça fuit de partout, tout le temps. Rien n'est jamais acquis définitivement, car tout est fragile, instable. Le sol tremble sous nos pieds. Il nous faut donc travailler à ça, réparer les brèches, consolider les murs, recoudre les déchirures. Tant bien que mal, rebâtir l'édifice que l'on croyait indestructible, dans notre naïveté, reste de l'enfance où l'on se croyait protégé. L'enfance est loin, plus de croyance, plus de protection. Il nous faut faire travailler la raison plus que les sentiments, pour éviter les déflagrations. Chaque jour réajuster notre vision des choses, redresser notre échelle de valeur qui a tendance à pencher du mauvais côté, du côté qui fait mal. L'entreprise est quotidienne, indispensable, fatigante, mais notre paix intérieure en dépend.
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