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19/11/2012

La porte

Il suffit de pouvoir fermer la porte. La porte comme une fragile (et illusoire) protection contre le dehors. Contre les autres, connus, inconnus. La porte grince légèrement, quelle que soit la pression exercée sur elle. Les bruits venant se heurter au bois et au verre en perdent leurs forces. Les maisons ont 1000 portes, celles du passé et celles du présent, qu'il faut prendre soin de fermer chaque soir pour des nuits apaisées. Les claustrophobes et les anxieux ne ferment pas leur porte. Une de mes proches laissait sa porte ouverte pour pouvoir voir arriver l'ennemi. Position qui ne laissait aucun doute sur la réalité de cet ennemi, qui pourtant, fort heureusement, n'est jamais venu. Qu'aurait-elle fait, sinon ? Il y a des gens que la question laisse indifférent, et qui s'endorment paisiblement sans jamais pousser le verrou. Gens heureux. J'aime fermer ma porte, inscrivant dans ce simple geste la différence entre le dedans et le dehors, la séparation entre moi et les autres. Quand on ne fait pas le poids face à l'univers (rien de moins...), on se débrouille comme on peut. Je ne renie pas mes peurs, je les rends juste... confortables.

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