Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/12/2012

Chambre intérieure

L'impuissance est partout. Comme si les forces qui nous gouvernent, ou nous animent, étaient trop puissantes pour nos faibles personnes... L'eau du bocal dans lequel nous nous agitons tant et plus devient grisâtre, à la longue. Tant d'efforts pour tenir bon ! Mais personne ne viendra changer l'eau du bocal, il faut le savoir. Et donc placer son espérance ailleurs. "Revenir à ma chambre intérieure" écrivait Henri Bauchau, il n'y a pas si longtemps, alors qu'il était accablé par l'âge et ses souffrances, par la maladie de sa femme et ses obligations d'écrivain honoré un peu partout. Seules l'écriture, la lecture et la réflexion pouvait le sauver du désespoir. Oui, la chambre intérieure est précieuse, ignorée de tous, lieu, virtuel s'il en est, où peut se reconstruire en permanence notre équilibre. L'ignorer, ou l'oublier, entraîne, lentement mais sûrement, vers le plus noir de la vie. C'est d'abord de soi que peut venir le salut. Nous sommes notre seule et peut-être unique matière première. Arrêter les pendules du diable, basculer vers le temps intérieur. Le champ est plus vaste qu'il n'y paraît, et les joies produites par ce travail sont immenses. C'est une histoire de lutte entre ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas, malgré les apparences. Vous avez remarqué ? Les apparences sont presque toujours trompeuses.

Les commentaires sont fermés.