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08/12/2012

Privilège

J'ai eu, il y a longtemps, il me semble que cela fait au moins un siècle !, le privilège de tenir dans mes mains des dessins de Poussin, de Watteau ou de Redon. C'était au temps où je faisais des études, qui m'on été fort peu utiles... Mais l'émotion ressentie alors, à manipuler des dessins, est toujours présente en moi. Et pourquoi donc ce matin au réveil, je pense brusquement à ces lavis, à ces sanguines ? Et à ce que j'ai ressenti à ce moment. La conservatrice du cabinet des dessins n'était pas chipoteuse, ni anxieuse, ou en tout cas ne faisait pas ressentir son anxiété, de voir des mains maladroites manipuler les chefs-d'œuvre dont elle avait la garde. Seule consigne : on ne pouvait prendre des notes qu'avec un crayon à papier. Les stylos étaient bannis. Maigre marque de prudence, mais assez efficace, car ce léger interdit nous signifiait qu'en effet, ce que nous avions dans les mains était bien plus que des lavis ou des sanguines. Ces pièces étaient l'histoire de l'art, pas moins. Je n'ai jamais relu mes notes, sans doute insignifiantes, mais est-ce par fidélité à ces moments si intenses ?, je ne les ai jamais jetées.

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