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28/04/2014

Histoires d'oeufs

Ils sont plutôt pas jeunes, enfin, presque vieux. Ils campent derrière leurs tables, sur lesquelles sont exposées leurs créations : des œufs peints, gravés, découpés, transformés par leurs gestes précautionneux. L'œuf est fragile (excepté celui de l'autruche, sur lequel vous pouvez marcher sans qu'il se brise), si fragile qu'il est interdit de toucher. Certains exposants viennent là depuis des années, utilisent la même nappe pour montrer leurs œuvres, et répètent à l'infini les mêmes gestes. Des heures pour fignoler un motif floral, ou quelques minutes pour recopier un petit motif folklorique, jaune, rouge, vert, et hop ! le tour est joué et l'œuf mis en vente. L'univers du collectionneur est un monde en soi, un peu... névrotique ! Mais celui des "fabricants" l'est tout autant. Une société fermée, où, entre rivalité et jalousie, règnent aussi convivialité et bonne humeur. Voilà, c'était le salon de l'oeuf décoré. Le Lions Club, organisateur, a offert des petits fours aux participants. On a déploré le mauvais temps, la crise, et même la mort des vieux collectionneurs, les vrais. Pourtant, rien n'est grave puisque "on fait ça par passion, par pour gagner sa vie". Les grands de ce monde font valser les milliards, eux s'intéressent à l'un des objets les plus vieux du monde, symbole de fécondité. Merci dame nature d'avoir permis que les poules, oies ou crocodiles pondent des oeufs, formes parfaites propres à enflammer les imaginations. Une petite fille tombée sous le charme, serre la main de sa grand-mère :"dis, tu me l'achètes ?"

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