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31/12/2014

Petite philosophie de rien...

Banalité des décomptes. On a appris à mesurer le temps qui passe. On a appris à mesurer les événements de l'année écoulée. Ce qui a été grave, ou joyeux. Et que nous reste-t-il de ces jours vécus dans l'intensité des émotions, des chagrins, des remords, quelquefois des plaisirs ? Les médias, aide-mémoire plus ou moins fiables, égrènent faits divers et catastrophes, vie politique et autres méfaits de la vie, et déjà ce qui a été n'est plus et déjà nous sommes dans l'attente, comme si le millésime, concept d'abord pratique, pouvait nous réserver quelques surprises. Mais voilà : tous, nous avons besoin de jalons, repères de rien dans l'immensité du monde, mais bornes visibles pour chacun d'entre nous. Nous élaborons, sans même y penser, un système personnel de mesure du temps, à travers lequel se lit le cours de notre vie, cours impénétrable à autrui. Quand même ! Que serions nous sans ces chronologies intimes ? "À une barque vide ressemble une vie d'homme", dit un proverbe chinois. Le proverbe ment : nos barques sont pleines à ras bord, chargées de nos vies et du temps qui passe.

Commentaires

Décompte pour décompte.

N’est-ce pas ce qui reste « du vide » qui nous permet de continuer de nous construire, de ne pas étouffer sous les strates déposées par « ce temps qui passe » ? Bienheureux oublis !
Nos mémoires balancent par dessus bord pour nous alléger, faire place au présent. Espérons qu’elles laissent aussi les traces nécessaires au futur.
La barque me semble ni totalement vide, ni tout à fait pleine.

Écrit par : Soizic | 02/01/2015

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