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02/04/2015

Semaine sainte

Chaque année me reviennent les mêmes souvenirs... L'église était toujours glaciale au moment de Pâques. Les prières le long du chemin de croix (14 ou 15 stations, je ne sais plus), étaient "dirigées" par ma vieille grand-tante. Une petite troupe de femmes et d'enfants contraints (qu'est-ce qu'on aurait été bien dehors !) passaient de station en station, faisant grincer les prie-Dieu sur les dalles. Devant chacune, ma grand-tante annonçait "Jésus tombe pour la première fois" ou "Jésus dit à Pierre....". Elle récitait, et nous avec elle, des notre père et des je vous salue marie. C'était un moment hors du temps, hors de la vie normale. Les voix enrouées par le froid, les toux de fatigue ou de problèmes pulmonaires. Je me souviendrai toujours de cette atmosphère glacée, des raclements des chaises sur le sol, surtout la voix de ma vieille tante, pas si vieille pourtant, plus jeune que moi aujourd'hui. Ces dévotions archaïques le long du chemin de croix accompagnaient d'autres gestes quasi incompréhensibles : Les buis bénis des rameaux, les croix des champs (non, les croix, c'était plus tard), les statues dans l'église recouvertes de draperies violettes, les cloches silencieuses du vendredi saint au dimanche de Pâques. Ce jour là, les enfants vendaient des petits oeufs en chocolat à la sortie de la messe. Cela, au moins, on pouvait, sinon le comprendre, au moins l'apprécier. Mais qu'est-ce que la foi avait à voir avec tout cela ? 

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