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26/04/2012

Haïku

Il faut 17 syllabes pour former un haïku. J'ai beaucoup trop de syllabes dans ma besace. Je n'écris pas de haïku, ça vaut mieux.

25/04/2012

Entendues, volées, petites phrases

Le mourron s'arrache à la main

Le vrai jardinier ne met jamais de gants

24/04/2012

Barrière

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23/04/2012

Printemps

Les saisons surprennent toujours car elles ne sont jamais comme elles auraient dû être. Du printemps on attend la douceur, le renouveau, la transformation rapide du paysage. Mais pas les bourrasques, la grêle, les averses glacées. Les jardiniers, pourtant, savent combien les aléas climatiques sont fréquents, ils consignent ces choses sur de vieux cahiers, qui sont comme leur mémoire portative. Les plus expérimentés sont bien organisés. Ils cajolent leurs jardins de 1000 façons. Mini-serres, voiles de protection, tunnels de plastiques. Ah non ! ils ne sont pas sans défenses et ne se laissent pas surprendre par les vents froids et la pluie. Ils inscrivent la date sur leur cahier, et notent consciencieusement le temps du jour. La température. La pluie (combien de millimètres aujourd'hui ?). La direction du vent dominant. La tâche accomplie. L'arrivée des hirondelles et les vols de migrateurs. Dans le cabanon du jardin, une vieille table est leur bureau. Les cahiers gonflés de notes quasi quotidiennes sont un peu salis par la terre, malgré leurs efforts. Je crois qu'ils n'ont jamais vraiment besoin de les relire, ces cahiers, car tout est inscrit dans leur tête. Ils sont comme les vignerons qui racontent leurs vignes. Tout y est : les gelées, les pluies, la grêle, la pourriture, les années bonnes et les années mauvaises, l'état des parcelles, les dates des vendanges, précoces, tardives. Les gens de la terre ont la mémoire de leur travail. La mémoire des sols. La mémoire des lunaisons. La mémoire des pluies et des sécheresses, des chaleurs et des froids, des Saint de glace et des autres. Ce printemps restera le printemps du froid, du vent en bourrasques, des semis ratés, des plants chétifs, mais, en patients observateurs de la nature, les jardiniers ne s'alarment pas outre mesure, on dirait que rien ne les contrarie vraiment, ni le temps, ni les coutillières, ni les taupes, ni les altises, ni les pucerons. Ils ont des remèdes pour certaines calamités. Contre celles du ciel, ils ne peuvent rien. Inutile de s'énerver. C'est comme ça.