Le printemps

Le signe le plus sûr de l'arrivée prochaine du printemps ? La foule qui envahit les pépiniéristes et les magasins de jardinage. Une sorte de folie s'empare des vieilles mains (majoritaires en ces lieux). Ce n'est pas la fièvre de l'or, mais c'est tout comme... Personne ne pense aux désillusions à venir, aux gelées tardives, aux saints de glace, aux giboulées mortelles pour les semis. Oh ! ce soleil nouveau, si doux à la peau, et les premières violettes, minuscules.

La pensée

Tout passe par le filtre de la pensée. Les émotions du corps, comme celle de l'esprit, sont "traitées" dans la tête. Où tout se rassemble. Ce que l'on vit aujourd'hui, ce que l'on a vécu hier. Là où l'on vit aujourd'hui, et tous les lieux qui nous ont abrités. Un sacré paquet de connaissances, d'idées, d'expériences. Cette moisson est notre culture particulière. Propre à chacun, mais sa structure est universelle. De l'enfance à la vieillesse, le seul matériau de notre développement, c'est nous mêmes. Certains l'oublient, d'autres ne le savent pas, ne le sauront jamais, peut-être.

Petite philosophie de rien...

Le champ de la conscience est mal borné. Impossible de savoir où ça commence et où ça finit. L'esprit navigue à vue, louvoie entre les écueils, s'épuise à tenter de chercher la bonne route. Sous le bombardement de mots et d'images auquel nous sommes soumis en permanence, les mises au point pourtant nécessaires semblent manquer. L'autofocus de notre mental ne connaît pas la profondeur de champ, qui permettrait de mettre à distance tout ce qui fait inutilement mal, et au premier plan tout ce qui est la force du quotidien. Les soins à prodiguer (aux êtres que nous aimons, à soi-même, aux plantes, aux animaux peut-être), les pratiques constructives, différentes pour chacun mais qui toutes peuvent remettre d'aplomb et éclairer notre conscience d'être au monde, ici et maintenant.