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23/08/2014

Placard

Pourquoi est-il si difficile de dormir dans une pièces dont les portes de placard sont ouvertes ? Que peut-on craindre du contenu du placard ? Rien, sans doute. Sauf qu'il y a cette image du cadavre dans le placard, du cauchemar, que l'on porte tous en nous. Il faut donc fermer les portes du placard, pour enfermer cadavres et cauchemars, au moins visuellement. Mais on n'échappe pas au contenu réel du placard.

20/08/2014

Matin

Le rideau est à demi tiré. Dans le rectangle plus clair ainsi dessiné, je vois le jour s'installer dans une étonnante grisaille. Impossible de savoir, de là où je me trouve, si le soleil va apparaître un peu plus tard. Le noir de la nuit et la clarté du jour forment ce gris sans épaisseur, noyant les arbres et les perspectives. Ce n'est pas du brouillard. C'est seulement le manque de lumière.

17/08/2014

Archéologie, 1914-1918 (2)

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Savent-ils ? Non, sans doute. Comme tous ces hommes envoyés à la guerre, ils sont persuadés qu'elle sera courte. Pour mon père, la vie aisée, le commerce avec la bourgeoisie russe, les promenades dans la campagne, c'est fini. Il lui faut quitter Saint-Petersbourg, entreprendre un long voyage pour gagner Lyon, sans repasser chez lui pour embrasser sa mère et ses soeurs. Il a déjà dans son portefeuille le petit carnet noir où il consignera les faits les plus marquants, les cantonnements, les rares permissions des 5 prochaines années. L'oncle, la tante et le neveu regardent le photographe, pas encore vraiment inquiets. Ils ne savent pas les pluies d'obus, les tranchées, les morts en décomposition, les rats, la boue, la peur. Mais le neveu, mon père, emporte dans ses bagages son matériel photographique, indispensable...

08:16 Publié dans Avant | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

15/08/2014

Philosophie de rien...

Les raisons avouées de nos actes sont souvent fausses. Les vraies raisons ne se disent pas, et d'ailleurs les connaissons-nous nous mêmes ? Et c'est ainsi que peu à peu vessies et lanternes, poutres et pailles obscurcissent nos vies. Il faudrait toujours chercher "à qui profite le crime ?". On comprendrait mieux alors pourquoi si souvent nous boitons bas.