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29/10/2011

Main courante

Consigner des faits, des idées, le tout sans grand intérêt, au jour le jour. Quelquefois je m'arrête, cela n'a pas de sens. J'efface. Je jette. Rien ne transparaît de la puissance de la vie, de ses coups de butoir, incessants. Comment dire cela, sans larmoiements. Comment dire que tous ces petits faits auxquels on s'accroche masquent l'essentiel. Mais, toujours, je, nous, préférons nous occuper de faits-divers anodins, pour ne pas trop voir ce qui nous dérange, le chaos habituel de la vie. Tellement quotidien aussi qu'on voudrait lui tourner le dos. Mais il arrive quelquefois, que par une grâce venue d'on ne sait où, la vision presque claire du chaos fait surface. C'est une autre appréhension du monde rendue possible. Et au milieu des visions de désastres, se mettre à aimer la vie, parce que c'est notre seul bien, et que là est notre vérité. Je peux alors reprendre mon ouvrage, ma petite broderie du réel, y reprendre goût, fil bleu, fil rouge, point droit, passé empiétant, de tige. La prairie fleurit, enfin.  

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