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26/03/2012

Lumière

Hésiter entre un mot et un autre. Se dire que de toute façon la journée a mal commencé. Que toute attente est vaine. Que la maladresse est reine. Que l'impuissance fait déborder les fleuves et les rivières. Et que nos yeux eux-mêmes ne savent plus regarder le soleil levant, pourtant étincelant. Il est temps, grand temps, de cesser de rêvasser à  des jours meilleurs, qui ne viendront pas, jamais. Le temps de maintenant est la bouée salvatrice : réapprendre à nos yeux à regarder le soleil levant. Assécher les inondations d'une injonction bien carrée. Traverser pieds nus la prairie qui demain sera en fleurs. Se dire enfin que la journée ne commence ni bien ni mal, elle commence, c'est tout, et que sans doute elle ne tiendra aucune de ses promesses, pas plus que celle d'hier, ou, pire, parce que nos espoirs en elle sont encore plus grand, celle de demain. Portés par le flux invariable du temps, on croit qu'on avance... alors que nos pieds ne font que creuser le sol dur tant nous le piétinons avec passion. Mais d'avancée, point. Et cependant, toujours le soleil, ou le gris du ciel, cependant toujours la lumière, souveraine.

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