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06/02/2013

Médailles

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Les médailles, celles des pèlerinages, des communions solennelles, des baptêmes, les médailles militaires, et celles des familles nombreuses, des exploits sportifs... Nos tiroirs sont jonchés de ces traces infimes du passé, incompréhensibles pour les plus jeunes. Elles étaient, autrefois, et encore aujourd'hui chez certains, la marque d'une appartenance. On allait en pèlerinage en groupe, cantiques dans le car à l'appui. Les baptisés portaient autour du cou le symbole du sacrement. Quant aux médailles militaires... Celles de mon père sont définitivement rangées, enfermées, dans leurs petits coffrets satinés, et ont perdu toute signification. Les petites médailles pieuses, en métal argenté émaillé de bleu ou en aluminium font partie d'un monde éteint. Ma collection est désuète, et ne peut la comprendre que celui qui, dans son enfance, est allé prier devant des statues miraculeuses, qui pourtant ne produisaient plus aucun miracle, même modeste (Mon Dieu, faites que la prof de math soit malade demain !). On achetait ces minuscules médailles à la boutique du lieu saint, en comparant avec soin leurs qualités. Le profil (supposé) de la Vierge Marie, la Vierge noire engoncée dans son vêtement brodé, quelques millimètres carrés d'art pauvre avant la lettre, livrés dans un sachet de papier cristal des plus ordinaires. Tous les enfants aiment les médailles, ça ne les rend pas pieux pour autant, et c'est tant mieux.

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