15/07/2011
J'aime
J'aime lire tard dans la nuit
écrire au petit matin
dessiner devant la fenêtre
cuisiner pour la famille
coudre des vêtements improbables
peindre (murs, portes, tableaux)
broder des motifs abstraits
regarder s'installer la lumière du matin
et aussi...
égrener les petits pois fraîchement cueillis
surveiller la confiture bouillonnante
consoler un enfant
marcher dans les bois
pleurer au cinéma dans le noir
ranger ma bibliothèque
visiter les églises romanes
les lampes (toutes les lampes)
le parfum de la canelle
(et même l'odeur du cambouis)
le bruit de la faux fendant l'herbe haute
(et les bruits disparus de la forge)
et plus que tout sentir le grain du papier sous mes doigts
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14/07/2011
Petit Larousse
Un très vieux Petit Larousse, manipulé sans précautions par les enfants de la famille. Un peu dépenaillé, et pourtant conservé par les générations successives. Je pense que c'est plus par négligence que par intérêt réel. Quelques décennies plus tard, cette négligence me fait plaisir. Ces objets anodins permettent que le passé ne s'éteigne pas et nourrissent la mémoire.
11:10 Publié dans Je range mon grenier | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Éloge de la vieillesse
Éloge de la vieillesse, de Hermann Hesse, Poche Biblio
Ce livre, bref dans sa forme, donne envie d'avoir une fin "harmonieuse".
"Tant que la mémoire veille, rien de ce qui se passe et de ce qui s'est passé ne se perd" (p.52), la mémoire comme une richesse, qui donne son sens à la vieillesse, ou plus exactement, lui donne sa dimension apaisante. "notre vie serait pitoyable... sans les trésors dont nous sommes détenteurs". Mais l'auteur est lucide et ne manque pas de souligner les effets pervers de la mémoire. "Le sentiment de tristesse qui naît de l'attachement à ce qui est perdu n'est pas bon et ne correspond pas au véritable sens de la vie". (p.75)
Les misères du corps ne sont pas passées sous silence, ni même édulcorées. C'est la force de ce livre de donner à voir la vieillesse comme une expérience inouïe, que la jeunesse ne peut même pas soupçonner. Et, dit-il, quand deux personnes âgées se rencontrent, elles ne devraient pas seulement se raconter leurs misères physiques, "mais aussi les expériences qui les ont ravies et réconfortées".
Tout est dit...
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13/07/2011
Écrire
Se souvenir de Tolstoï, disant : pour apprendre à écrire, commencez à raconter la journée de la veille.
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