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31/08/2011

Balivernes, attrape-mouches et autres tromperies

Chaque début de journée comme une promesse. L'attente. L'espoir naïf qu'aujourd'hui sera moins pire que la veille. Mais ce qu'on entend ou lit dès le matin relève toujours du même boniment. Déformation constante des informations, par omissions essentiellement. Et seules les personnes averties, disposant d'un peu de temps pour la recherche, peuvent étoffer leurs réflexions personnelles, et se faire une idée un peu plus juste de l'actualité nationale et internationale. Mais nous ne disposons pas tous du temps nécessaire pour cet exercice pourtant si salubre. Alors ? On gobe les mouches ?

30/08/2011

Le goût de la lecture (1)

J'aime quelquefois que les livres me parviennent sans que je les ai vraiment cherchés. Un auteur dont je ne connaissais même pas le nom, par la grâce d'un entrefilet dans la presse. Un titre qui m'accroche au passage, ou offert par une main généreuse. Le hasard, qui, dit-on, n'existe pas, est la voie majeure des découvertes. J'aime aussi relire les livres de l'enfance, de l'adolescence, lecture un peu régressive, mais réparatrice. Des titres bien oubliés : les Joyeux Moffat, la Maison jaune, le Parapluie de Mademoiselle Hortense, le Petit Lord Fauntleroy. Sans compter naturellement les 4 filles du Dr March, décevant tout de même. J'aimais lire les gros livres un peu ennuyeux. Le journal de Cosima Wagner, brodant des chaussons pour l'anniversaire de son génie de mari (mais je fais erreur, ça, c'était beaucoup plus tard !). Il y a eu le bonheur absolu éprouvé à 13 ans, à la lecture des 3 Mousquetaires, prêté par un vieux voisin d'une maison de vacances (mes premières vacances !) au bord de l'océan. Ce voisin m'avait ouvert sa petite bibliothèque avec beaucoup de générosité, et je crois avoir lu avec frénésie, pendant 3 semaines, cette manne inespérée. Je rends grâce, aujourd'hui, à ce vieil homme dont je ne sais plus le nom, qui a été un des bienfaiteurs de mon adolescence. Les volumes étaient recouverts d'une sorte de peau un peu veloutée, très douce sous la main, de la suédine ?. Au retour, j'ai cherché un matériau analogue, pour en recouvrir... mon livre de latin ! (mais c'était à cause de Virgile, je crois). J'aimais aussi les recueils d'extraits des grands auteurs, très répandus autrefois dans le milieu scolaire. Ça ne me gênait pas de ne connaître un auteur que par des bribes. Une lecture "zapping", déjà. Ces lectures d'extraits et celles proposées par les "Reader digest" me convenaient très bien, mais peut-être était-ce par défaut ? Je veux dire que je manquais de livres, tout simplement. Il y a eu aussi, à l'adolescence, les "Lisez-moi" série bleue pour tous, et série rouge pour adultes. Je n'ai jamais bien compris la différence. La série rouge que je préférais, naturellement, parce que presque interdite, devait contenir des histoires plus corsés, mais sans plus. Pas de quoi fouetter un chat, je peux en témoigner. Ces lectures, c'étaient celles de la maison, éloignée de toute bibliothèque. Un univers de jeune lectrice, déjà bien compartimenté par la géographie, la maison, l'internat, où le tri entre bons et mauvais livres n'existait pas, la question d'ailleurs ne se posait pas.

29/08/2011

L'heure perdue

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Une pendulette qui ne donnera plus jamais l'heure. Autant que je sache, elle est à l'arrêt depuis 7 ou 8 décennies. Elle me vient de ma grand-tante pieuse, qui la conservait sur sa cheminée, sans même y songer. Elle me l'a donnée de bon coeur. Après cette pendulette, j'ai récupéré d'autres horloges ou réveils, ça et là, dans les greniers et les armoires. Pour tous le temps s'est arrêté. C'est une collection (très petite !) pour rien, pour le charme des objets désuets, mais pas muette, car ils sont comme des ponctuations d'une histoire sans histoires, que chacun me raconte à sa manière, à moi seule.

28/08/2011

Quand il faisait froid...

Des galoches en hiver, des sandales de plastique en été, affreusement glissantes et bruyantes. Entre les 2, pas mieux. De toutes façons jamais bien habillée ni chaussée. Souvenirs de journées glacées dans les coteaux, des tennis très minces aux pieds, pas de pantalon parce que les filles n'en portent que pour faire du ski, et les jambes violettes de froid. Douloureuses. Mes sensations physiques n'intéressaient pas grand monde, parce qu'il y avait des choses plus importantes... Comment disait-on, déjà ? Ah oui, souffre et tais-toi. 

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