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22/02/2012

Entendues, volées, petites phrases

Le passé est vraiment un pays étranger


Toute création doit se vivre au présent

21/02/2012

Humeur

C'est comme le système scolaire : pourquoi ne peut-on sortir de cette sclérose de la scolarité, qui fait des collèges et lycées les pires endroits pour des adolescents avides de tout. Les pires endroits où domine l'ennui. Combien sommes-nous à avoir déclaré (ou seulement pensé, en secret) n'avoir été heureux qu'après le lycée ? Quels que soient les parcours de chacun, c'est toujours ce sentiment de liberté qui domine, une liberté quasi miraculeuse.

20/02/2012

Les morts

Pense-t-on assez à "la présence des absents" ? Je fais se rejoindre ces quelques mots volés à Catherine Lépront et ceux de Françoise Héritier "il me semble que si je parle des morts, ils ne seront pas tout à fait morts". Voilà de quoi nourrir des jours et des jours de réflexion, voire de méditation. Morts, les miens, les 3/4 de ma famille, ils le sont. Ces disparitions, absences et silences ? Non, car les morts restent présents dans ma mémoire, et ne disparaîtront vraiment qu'avec moi. Mes morts et moi sommes liés, indéfectiblement, mais il m'a fallu longtemps pour comprendre la qualité de ce lien, dont la douceur (et la force) atténue le chagrin de la perte. Savoir apaisant.

18/02/2012

Encore une histoire de mémoire...

Quelques mots piochés par-ci par-là m'ouvrent des avenues d'imaginaire. Sans scrupules je m'en empare. Je les vole. Pour autant, je n'en fais rien. Je n'en fais rien directement. Ils me servent de Sésame ouvre toi !. Je lis dans Lépront (les lèvres qui remuent) "Écoute écoute les murmures de la mémoire" (p.28). Je trouve cette phrase très belle, elle me donne un conseil qui serait comme chuchoté, car parler trop fort étoufferait la mémoire qui n'est que murmurante. Je fais mienne cette injonction d'écoute des murmures enfouis dans les méandres du cerveau. Méandres, replis, culs de sacs, sentiers perdus, traces effacées, petite madeleine et thé (ou tilleul ?), odeurs suaves ou détestables, ma mémoire fantasque dit une chose un jour, autre chose le lendemain, et encore autre chose le surlendemain etc... Je fais attention aux mots rencontrés qui provoquent un "carambolage des choses à écrire" (toujours Lépront, p.35). Mais quelquefois ça carambole trop, je m'y perds, je mêle les vrais souvenirs, les souvenirs induits, les savoirs approximatifs issus de racontars et de ce méli-mélo ne surnagent que quelques bribes, un peu encrassées. Je les nettoie, les fourbis, les astique tant et plus. Et me voici enfin en possession d'une pépite dont je reconnais qu'elle vraiment minuscule, et sans grand intérêt, sauf pour moi, parce que ma pépite est un peu aimantée et me sert de boussole, me montrant la voie de nouveaux cheminements dans ma mémoire toujours murmurante. Comme dit Nicole Roland, que je n'ai pas lue, mais entendue dans le poste, "la mémoire étoffe la vie". Sans fin les murmures de la mémoire et sans fin les cheminements. 

Sans doute dans quelques jours je reparlerai ici de ces "lèvres qui remuent" de C.Lépront