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21/06/2013

Grandir ?

Un jour, on s'est arrêté de grandir. Personne ne préciser le jour. Mais le fait est là, un jour, on ne grandit plus. Ou plus exactement, on grandit autrement, la tête enrichie de rencontres, de lectures, de visions, de savoirs, les mains devenues plus habiles et plus industrieuses, et autour de ce corps qui ne veut plus grandir pousse une forêt de choses inattendues. Une production qui grimpe jusqu'au ciel et occupe la terre entière. Il est heureux que le corps ne grandisse plus. Occupé à grandir, il n'aurait pas la force de faire tout ce qu'il a à faire.

20/06/2013

Entendues, volées, petites phrases

La vie, c'est mystérieux, parce qu'il y a la mort

Il ne faut pas laisser couler l'eau de la vie sans étancher sa soif

19/06/2013

Émotion

Émotion à visiter l'exposition "la valise mexicaine", d'après les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole. L'histoire est un peu magique : des pellicules de 3 photojournalistes, juifs d'Europe, Capa, Taro et Chim, consacrées à la guerre d'Espagne, considérées comme perdues, refont surface il y a quelques années. Dans la première salle de l'exposition, 2 boîtes compartimentées pour recevoir les pellicules roulées, et une autre, contenant des négatifs dans des enveloppes. Irruption d'une histoire vieille de 8O ans, irruption étonnante. Car les trois photographes ont couvert les événements (batailles, défilés, meetings) mais aussi la vie quotidienne : les moissons, où l'on voit des soldats républicains aider les paysans, les camps de réfugiés, les repas collectifs, l'exode des familles, les hôpitaux, la morgue, les vendeuses de rues (des oeufs dans un tablier, quelques bottes d'asperges...). Il y a une humanité extraordinaire dans ces reportages, un regard attentif à la réalité, pas toujours spectaculaire mais toujours émouvant. L'exposition montre des planches-contacts un peu agrandies, alternant avec des tirages d'époque ou au jet d'encre, dans un parti-pris restituant la réalité de la prise de vue.  On voit aussi des carnets de travail un peu jaunis, où sont collés les minuscules contacts, destinés à être présentés aux journalistes. Les images exposées sont un peu grises, quelquefois surexposées, quelquefois sombres, plus douces que les clichés modernes souvent plus violents car plus contrastés. En même temps qu'une plongée dans l'histoire (on a le coeur serré en songeant à tant de sacrifices qui furent hélas inutiles) c'est aussi une plongée dans l'histoire de la photo et du photo-journalisme. On sent presque l'odeur de l'hyposulfite, on devine les développements dans des conditions hasardeuses. Il existe de nombreux témoignages photographiques sur la guerre d'Espagne. Mais le contenu de la valise mexicaine est unique, par sa densité, son homogénéité. 4500 clichés, dit-on, en 2 ans de reportages. Les villes, les campagnes, les ruines, les gens, hommes, femmes, enfants, leurs sourires et leurs pleurs. Tristesse supplémentaire : Taro y a perdu la vie, écrasée par un char. Elle avait 27 ans.

L'exposition est encore visible jusqu'au 30 juin, au musée d'art et d'histoire du Judaïsme, à Paris.

18/06/2013

Parlé vaudois

Toujours de notre ami Bouvier : une grosse tache, en pays vaudois, s'appelle un "cacabot". On ne saurait mieux dire !