14/09/2013
Dates
L'une des dates est fausse. L'extrait d'acte de décès de Louis Enoch L. indique qu'il est mort un 3 octobre. Mais le maire de la petite commune a signé le papier en le datant du 3 septembre. Certificat anticipé ou mort programmée ? Je sais bien que le maire s'est trompé et que le pépé Louis Enoch est mort un 3 octobre. Je ne peux m'empêcher de rire à cette facétie administrative, et je crois que le pépé en aurait ri aussi, lui qui faisait allègrement grincer ses "pieds en fer" dans les collines, prothèses d'après guerre, peu performantes mais bien solides tout de même. Ce même pépé avait refusé de tirer sur les grévistes du Languedoc, au début du XX° siècle. Notre famille aussi a son héros.
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12/09/2013
Surprise
On a retrouvé une toile de Van Gogh... On n'arrête pas le progrès. Mais ça lui fait quoi, à Van Gogh ? Le progrès a des limites : son oreille ne repoussera pas...
15:10 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/09/2013
Porte close
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10/09/2013
Les défunts vont bien, eux
Il y a eu un avant, et un après. Avant la mort, après la mort. Avant, une maison douillette, où la défunte vivait une vie discrète, abritée. Après, la charpie. Rien ne pressait, pourtant. Mais si, il y avait urgence. La curiosité, l'envie, l'irrespect n'attendent pas. Quelqu'un, contraint à repartir rapidement, a dit : tout ces placards que je n'ai pas ouvert !... Une main autoritaire a protégé les lettres personnelles, vieilles de 70 ans, les a scellées dans une enveloppe, et a écrit : ne pas ouvrir. Les lettres d'amour conservées avec soin par la défunte ne seront pas lues avant longtemps. Ainsi-soit-il. La maison a été fermée, quelqu'un passera prendre des plantes, dans quelques jours. Il faudra revenir, achever le travail si mal commencé. Tout le monde le sait : nous sommes peu de choses ici bas. Inutile de thésauriser. Rien dans la tombe, un peu chez les héritiers, le reste à la benne. Dans tout ça, peu d'émotions. Une petite fille de 6 ans pleure à chaudes larmes son arrière grand-mère, ayant compris qu'elle ne la reverrait plus. La main autoritaire a rangé dans une boîte quelques papiers, les rares bijoux démodés et sans grande valeur, les lettres mises au secret, les missels, une montre cassée. Maintenant, il ne reste que les regrets : de ce qui a eu lieu, de ce qui n'a pas eu lieu. Seul l'esprit au travail permettra réparation. Il paraît que pour savoir qui l'on est, il faut savoir d'où l'on vient. Les autels des ancêtres ont du sens, leur mémoire honorée, malgré le pillage des placards, l'avidité des mains fouineuses. Peut-être fallait-il voir cette destruction pour comprendre l'essentiel : la vie est ailleurs.
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