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31/10/2014

Être locavore, c'est possible...

Un livre lu au coeur d'une châtaigneraie cévenole, où le silence n'est rompu que par la chute des lourdes bogues de bouscas ou de pélégrines. Ce récit d'une expérience alimentaire est conté par trois voix, mère, époux, fille. À la mère, écrivain et universitaire, le gros du travail : expliquer la décision familiale de ne vivre que sur ses propres ressources jardinières et celles des producteurs locaux, pendant une année. Une expérience de "locavore". À l'époux le soin d'apporter les explications techniques sur nos dérives alimentaires, la faim dans le monde et la destruction de la planète. À la fille les témoignages culinaires (recettes pour tablées très nombreuses) et personnels sur cette année très particulière. La petite dernière de la famille n'a pas écrit, mais elle a mené une expérience volaillère originale. La famille possédait terrain et maison dans les Appalaches, disposait de temps et de connaissances suffisantes pour faire un jardin très productif (mais comment ont-ils fait ???), faire des conserves, élever des animaux et les abattre, transformer la viande... La romancière raconte avec humour ces mois à la fois très fatigants et très heureux. Je suppose que ses lecteurs sont déjà convaincus de la nécessité de changer leurs pratiques alimentaires, écoeurés par les excès de l'agro-alimentaire et la chimie à tout va. Mais ce n'est pas un énième livre sur des locavores rongés par la culpabilité. C'est un livre qui raconte la joie des repas partagés, le plaisir de la saisonnalité, l'éducation du goût, les relations chaleureuses avec les producteurs locaux. Au final, une incitation joyeuse à changer nos habitudes, même de façon très marginale, parce que "notre alimentation détermine notre façon d'exploiter le monde".

Barbara Kingsolver, Un jardin dans les Appalaches, Rivages Poche, 2009

28/10/2014

Citation

"J'ai suffisamment payé avec des douleurs et des souffrances pour avoir le droit de vous dire qu'il n'est pas bon d'aller contre ses élans vitaux. Il ne s'agit pas de changer de profession. Il s'agit de consacrer une partie de son temps, de son argent et, de son énergie à ce qui favorise la vie en nous."

G.Corneau, Revivre, p. 82

26/10/2014

Tromperie permanente

Je vois les choses ainsi : il faut remettre les pendules à l'heure, arrêter de prendre les vessies pour des lanternes, ôter les peaux de saucissons sur les yeux... En d'autres termes, ne plus croire aux mensonges débités à longueur de temps par les gens de pouvoir (médiatique, politique, religieux...). Pendant qu'au ras du sol nous rampons laborieusement, d'autres, les "là-hait", sirotent leur Montbazillac en tartinant leur caviar volé. C'est tout simple. Les hommes ministres portent des costumes sombres à peu près toujours les mêmes, les dames-ministres payent des aides pour être bien habillées, sachant que le public va d'abord s'intéresser à leur silhouette. Ça ne devrait pas compter, mais il n'y a que ça qui compte : les apparences, dont on sait pourtant qu'elles sont trompeuses.

24/10/2014

La vie comme elle va

On ne reste pas petit très longtemps. Je les vois grandir, les enfants, si vite. Pas "trop vite", non. Mais à leur vitesse, qui n'est plus la mienne depuis longtemps. Bientôt, ils s'échapperont, n'auront plus besoin que d'eux-mêmes. Disparaîtront derrière un rideau de perles, qui fera encore un peu de bruit en le traversant, les vieilles gens qui ont peuplé leur petite enfance. Les vieilles gens et leur amour intact.