19/01/2015
Opinions
Fragiles opinions forgées au fil des paroles d'experts... Nous sommes tous experts de ce que nous avons vécu, chacun dans notre coin. Les discussions entre amis ou collègues tournent un peu vinaigre, parce que les perceptions de chacun sont différentes selon l'endroit où l'on se trouve. Phrases entendues au vol dans la rue, à la radio, lues dans la presse, tout fait ventre et peut-être asphyxie. La bonne volonté est là : comprendre, espérer, croire. Mais on le sent, le sol tremble sous nos pas. Comment croire qu'à l'autre bout du monde des gens hurlent à l'unisson et tuent pour un dessin publié dans un pays qu'ils ne connaissent pas... Nourrir les peuples au lait de la haine engendre la guerre. Quand la religion devient une gangrène, savamment inoculée, que faire ? Mais pour ceux qui en doutait encore, la preuve est faite qu'un dessin est plus fort que mille discours. J'aimerai faire partie de ceux qui savent, d'un trait, exprimer des idées fortes. De mon modeste point de vue, la caricature est salutaire. Elle secoue nos croyances enkystées dans les dogmes et les bienséances institutionnelles. Ça fait mal ? Ça ne fait mal que parce qu'il y a abcès. Il nous manque l'ordonnance pour des soins appropriés. Petit retour en arrière : Vialatte terminait ses chroniques dans un journal auvergnat par ces mots : "et c'est ainsi qu'Allah est grand". Pourrait-il encore le faire aujourd'hui ? C'est ce qui s'appelle le progrès ?
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16/01/2015
Entendues, volées, petites phrases...
Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un con qui marche
Chacun voit le monde à travers le prisme de sa propre vie
16:13 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/01/2015
Opinion
Comment forger sa propre opinion, quand se déversent sur nous une telle quantité d'informations, de points de vue divers (très divers !) émanant des occupants des médias (ils y ont un fauteuil à leur nom, peut-être leur rond de serviette). Parlez, il en restera toujours quelque chose. Et dans nos esprits meurtris, c'est la confusion. Tout le monde sait. Pas moi, hélas. Heureusement, personne ne me demande mon avis. Alors, dans mon coin, je pense à eux, les assassinés. Que faire d'autre ?
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13/01/2015
Télescopage
Télescopage, anodin, mais tout de même... L'hebdomadaire n°1 a publié, le 7 janvier, un numéro intitulé "quels espoirs pour 2015". Trente personnalités ont formulé pour nous des vœux de toutes sortes : baisse du chômage, la musique pour tous, une solution en Grèce, etc... Le plus pertinent : Alechinsky qui reprend à son compte un tract de Pol Bury en 1969 : "pas de vœux cette année". Quels vœux pourrait-on formuler quand, quelques jours à peine après le 7 janvier, 2000 personnes sont massacrées en Afrique, par un groupe extrémiste que je me refuse à nommer, c'est leur faire trop d'honneur que de leur reconnaître une identité (au passage, on ne descend pas dans la rue pour eux). La petite dame, toute menue, 37 kg dit-elle !, que je rencontre de temps en temps dans le bus, chuchote à l'oreille de sa voisine "j'ai peur". Cela me serre le coeur. Le monde va mal, vraiment. Mais je donne le dernier mot au mathématicien Cédric Villani "pour 2015, garder la flamme".
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