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30/09/2012

Petite philosophie de rien...

Considérer avec attention ce que l'on pourrait appeler son trésor de guerre. Le peu que l'on a sauvé de sa vie, souvenirs, petites histoires, objets, photographies. Certains font fructifier ce petit capital : parce qu'ils savent d'où ils viennent, ils savent où ils vont. Ce n'est pas donné à tout le monde que de pouvoir retracer une histoire, nommer ses ancêtres, démêler le fouillis des événements familiaux, tellement confus. Le passé éclaire le présent. Mais cette lumière est plus ou moins vive selon ce que l'on connaît de ceux qui nous ont précédés, ou selon que l'on a été choyé ou repoussé dans l'enfance. Les événements d'autrefois continuent à nous porter, après nous avoir façonné. Mais combien d'entre nous traversent leur propre vie à l'aveugle, ne soupçonnant même pas de quel secours pourrait leur être cette appropriation de leur histoire ?

29/09/2012

La vie...

Coups de griffes, à défaut de caresses. La vie n'est pas souvent tendre. Il faut se débrouiller avec ça, la sécheresse du quotidien, ses aspérités, l'absence de perspective. Tout de même, creuser un peu derrière les apparences, pour trouver le puits de lumière dont on a besoin. Creuser sans relâche, pour être un jour récompensé, comme les enfants du laboureur.

28/09/2012

La nuit

Le vent s'est levé dans la nuit, en même temps qu'une forte pluie. Dans le lit subitement glacé, j'écoute ronfler le tonnerre.

27/09/2012

Chronique jardinière

Mon jardin est un peu sauvage. Le fenouil bronze s'est ressemé à plusieurs endroits. En passant, je froisse entre mes doigts ses graines, pour humer leur odeur anisée, délicate. De grosses chenilles vertes tachetées de points rouges s'en délectent. J'aimerais bien voir quelle sorte de papillon va naître de cette bestiole toute en longueur et en pattes. La verveine est un peu étouffée par les soucis qui eux aussi se ressèment sans  autorisation. Il faudrait s'occuper des fraisiers, qui font un peu n'importe quoi et s'échappent de leur carré. Et aussi tailler le tamaris et le sureau, qui montent trop haut. Vérifier toutes les jeunes pousses de noisetiers, merisiers, charmes, qui formeront un jour une haie, peut-être, un jour. Dans longtemps. L'espoir fait vivre... espoir qui a dû manquer aux cassissiers, restés chétifs. Nichés dans l'herbe, les potimarrons ne veulent plus grossir et attendent qu'on s'occupe d'eux. Quel calme en ces premiers jours d'automne !