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31/12/2013

Souffre et tais-toi

Souffrir mais n'en parler à personne. Souffrir en silence, pour n'embêter personne. Mais que dirait-on de cette souffrance silencieuse, secrète, dont on ne connaît même pas la cause. C'est comme ça, en soi, mais on ne sait pas pourquoi. J'entends encore la voix de mon frère aîné me disant, pour que je lui fiche la paix "souffre et tais-toi". C'est bête de se taire. C'est comme si on avait honte de sa souffrance. C'est peut-être ça. On a honte. C'est encore plus bête d'avoir honte.

29/12/2013

Petite philosophie de rien...

On devrait dire plus souvent à ceux qu'on aime qu'on les aime. En tout cas, leur manifester notre attention. Sur la pointe de pieds, légèrement, mais activement. Être dans la délicatesse de relations qu'il faut entretenir, nourrir. Mettre de côté les contrariétés mineures ou plus graves. Être dans l'élan de bonheurs partagés, frêles totems porteurs de mémoire érigés le long de nos routes communes. Pardonner plus qu'ils ne nous pardonnent. Pour que la contagion gagne. Écrivant cela, je me sens plus légère, même si je ne parviens pas tout à fait au pardon envers ceux qui m'ont offensée. Mais j'aime bien cette lueur, au moins symbolique. Je me dis que ceux qui m'ont volontairement agressée ont eu des raisons de le faire. Leurs raisons propres, secrètes, importantes pour eux. Je leur laisse leur acrimonie, en reconstruisant l'harmonie intérieure dont j'ai besoin. Aujourd'hui est un autre jour. Tous les aujourd'hui sont des autres jours.

28/12/2013

Citations

"Être vivant est inexplicable. La conscience elle-même est inexplicable. Il n'y a rien d'ordinaire en ce monde". p.292

"Nous vivons dans les récits imaginaires que nous nous faisons de nos vies". p.375

Siri Hustvedt, Tout ce que j'aimais, Babel

26/12/2013

Penser dans le vide

On porte en pensée des gens, des situations, sans idées précises, sans formuler de jugements, sans avoir d'avis. Ils sont là, présents dans notre pensée plus ou moins flottante. Présences qui nous font du bien, par un processus assez mystérieux. Les "objets" (qui ne sont pas du tout des objets !) de nos pensées ne savent pas qu'ils sont là, présences invisibles, immatérielles. On pense "dans le vide", mais c'est un vide fécond, qui rompt l'isolement et enclenche d'autres phénomènes de pensée. On croit penser dans le vide, mais dans notre maison intérieure travaille notre imaginaire. Reconstruction permanente de ce qui était effondré, réparation des fractures, restauration de la paix de l'âme. Pensées flottantes, vacuité féconde.