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22/10/2011

Lectures anciennes

Les auteurs de ma jeunesse ont conservé leur auréole, celle forgée par le souvenir. Je les sais écrivains médiocres, idéologiquement très discutables, et de toutes façons tombés dans l'oubli (heureusement !) après avoir connu une certaine célébrité. Pour ne pas susciter l'ironie, je ne les cite jamais. Ce ne sont pas des références dont je m'honore. Mais, indiscutablement, ils font partie de mon bagage secret. Je suppose que c'est vrai pour chacun d'entre nous. Nous restons muets sur ces compagnonnages culturellement douteux, qui ont pourtant fécondé notre imaginaire et ont participé à notre exploration intime du réel. Les noms changent avec les générations, seulement les noms. De ces lectures que je trouverai sans doute insipides aujourd'hui, je garde le souvenir de grandes émotions. À peu près rien des contenus. Seulement les émotions.

21/10/2011

Une lampe

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Cette antique lampe à huile était accrochée dans l'escalier menant de la cuisine (côté cour) à la salle (côté rue). Un escalier un peu sombre, dans lequel je suis souvent tombée, un escalier très raide. La lampe était accrochée en hauteur, cachée dans l'ombre, et personne ne la voyait, en tout cas personne ne pensait à elle ! Un vieil objet, inutile, qui n'avait plus sa raison d'être depuis fort longtemps. Je l'ai prise, et aucune des personnes occupant la maison alors ne s'est aperçue de rien. Un objet du XIXème siècle, qui peut-être servait de veilleuse dans cet escalier sombre, peut-être pas, je ne sais pas. En usage du temps de mes grands-parents, ou avant eux, avant qu'ils achètent cette maison en 1888. Un lumignon qui évoque un temps très lointain, où le confort était minimal, mais on ne connaissait rien d'autre. Un temps d'ombres, de lumières vacillantes, de recoins obscurs, où l'entretien des lampes demandait un travail quotidien, et plus les maisons étaient grandes et plus il y avait de lampes à nettoyer, à garnir, lampes à huile, à pétrole, bougeoirs. Objets indispensables du quotidien, oubliés ou hélas transformés en lampes électriques. J'aime les lampes, toutes les lampes.

20/10/2011

20 octobre 2011

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Premier blanc gel de la saison. La lumière au matin est irréelle, c'est un paysage nouveau, inattendu. Reprendre les gestes de l'hiver, allumer le poêle, entendre crépiter le fagot de bois sec. Puis faire chauffer l'eau pour le thé, le café. Faire griller le pain. Le soleil va percer dans un moment, à travers la brume au-dessus de la rivière. Harmonie du monde, un bref instant.

Fleurs (9)

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