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26/07/2012

L'été

Je n'aime pas l'été. La chaleur. Les petits bouleversements des vacances, les commerçants fermés, les amis absents. L'été m'angoisse, un peu. Pourtant la douceur des soirées est engageante. Pourtant lire sous les arbres est reposant. Pourtant les recettes d'été sont agréables à préparer et à consommer. Mais la vue des plages bondées me dégoûte, comme les aires de repos trop encombrées sur les routes. L'été n'est pas le temps du repos. C'est le temps de la surcharge. Au fond, on se passerait bien (en tout cas, moi, je me passerai bien...) de courir les routes pour des bienfaits très aléatoires. De devoir préparer des bagages sans oublier les multiples chargeurs de batteries. Penser aux livres à emporter. Les cadeaux pour les uns, les objets oubliés à rendre aux autres. Les chandails, les sandales, les lunettes. Fermer la maison, l'appartement. Des jours et des jours de turbulence et de préoccupations. Seule la perspective du retour est apaisante. Une fois les valises vidées, la parenthèse refermée, tout rentre dans l'ordre, enfin. Un peu de patience.  

25/07/2012

Sensations

Ce dont je ne me lasse pas : regarder, observer, noter. Admirer. La lumière en mouvement sur l'eau. Les nuages. Les hautes frondaisons agitées par le vent. Les écorces des arbres, aux dessins compliqués mais parfaits. Le vol du héron solitaire, traversant silencieusement mon champ de vision, et que je ne reverrai, peut-être, que demain, mais ce n'est pas sûr. L'ombre fraîche du sureau à l'heure de la sieste. Sensations visuelles, olfactives, toujours les mêmes, jamais les mêmes, inépuisables.

24/07/2012

Jardin

J'ai pioché, greliné, semé, planté, repiqué, arrosé, sarclé, biné, buté... J'ai beaucoup espéré. J'espère encore, mais les légumes aiment aussi la chaleur, et pas seulement les soins de mes mains peu expertes. Divorce en vue entre mon jardin et moi ? Non, notre union est solide. Mais tout de même, il y a de la déception dans l'air. Heureusement, le jaune des soucis, le rouge des coquelicots et la douceur des petites roses anciennes apportent juste ce qu'il faut de consolation aux jardiniers débutants.

23/07/2012

Humeur

La joie de vivre peut tomber en panne, d'un coup, sans que l'on sache pourquoi. Sur quelle aspérité invisible le pied a-t-il buté ? La montée rapide de la mauvaise humeur n'a pas de  mesure commune avec la gravité de la contrariété subie. On peut dire (peut-être) qu'on s'est levé du pied gauche, qu'on a la gniare, ou que l'on n'est pas capable de faire autre chose que la soupe à la grimace. Les faits sont là : la mauvaise humeur enlaidit la journée, irrémédiablement. Pour des petits riens, des contrariétés sans importance, des choses mal faites, des oublis. On se sent mal dans sa peau, mécontent de soi (et des autres). Difficile de se supporter dans ces moments là. Certains connaissent et appliquent des baumes réparateurs. Vont se promener. Font le ménage à fond. Vont acheter des chaussures, des livres, des colifichets, pas au meilleur prix. Il y a aussi la manière forte, ou s'exprime indirectement toute la colère impossible à dire en mots. Gare aux créatures vivantes qui se trouvent malencontreusement sur le chemin d'une mauvaise humeur à son apogée. Nous voilà en plein dans la soupe à la grimace. Et puis, ça passe. Tout doux. Tout redevient normal, ou à peu près. On se contentera de l'à peu près. Ne pas être trop exigeant avec soi-même, s'accorder le droit à l'erreur, voire à la faute. Et retrouver un souffle régulier. Il paraît que c'est possible.