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09/04/2013

Humeur

L'actualité produit quelquefois sur moi un phénomène particulier. Je ne peux m'y intéresser vraiment. Je vois bien qu'il y a entourloupe. Tout le monde (chroniqueurs, journalistes, clients du café du Commerce) ronge le même os. C'et fou ce qu'un os est riche. On dirait que tous ignorent la lassitude ou le dégoût. Ah ! c'est trop bon ! Encore ! Il y a longtemps que la moelle de l'os est épuisée, mais cela ne fait rien. Il reste l'illusion, le souvenir, dans la forme de l'os, dans l'odeur, encore perceptible. Que les scandales ont du bon, dans cet océan d'ennui de l'actualité...

08/04/2013

Entendues, volées, petites phrases

La culture, c'est comme les parachutes : quand on en n'a pas, on s'écrase

Là où il y a volonté, il y a chemin

07/04/2013

Les brouillards de la mémoire (5)

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06/04/2013

Intermittences

Je ne sais pas s'il s'agit du coeur, de l'esprit ou de l'âme ou du corps, mais le fait est que nous vivons par intermittences. Brèves ou plus ou moins longues séquences, intenses, et brusques plongées dans l'à-quoi-bon dévastateur. Le rythme soutenu, constant, qui dû être par exemple celui des écrivains à l'oeuvre immense, en des temps déjà lointains, sans traitement de texte ni photocopieuse. Temps du labeur de l'écriture, où jamais l'esprit ne s'égarait dans de vains chagrins... Une "main" de papier, un encrier, des plumes d'acier, grinçantes, vite usées. C'est tout. Le lumignon sur la table éclaire peu. Une boule de verre peut diffuser davantage la lumière. C'est tout. Le temps morcelé de la vie moderne ignore cette longueur des jours. De tout, un peu. Mais rien de continu. Sans doute parce que l'on n'y croit pas tellement (à cette tâche que l'on se donne, pour survivre, seulement survivre). De ces miettes de temps plutôt mal que bien remplies, il ne restera pas grand chose. Mais recommencer, malgré tout, reste la seule possibilité, entre trou noir et lumière.