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31/03/2013

Entendues, volées, petites phrases

Essayer de devenir un meilleur être humain, dit le moine bouddhiste

Le présent n'est jamais le passé

30/03/2013

Colère ancienne

Un jour, j'ai provoqué la colère de ma mère. C'était il y a une éternité. Elle avait demandé à une lointaine alliée de la famille de me confectionner une robe. Je trouvais le tissu choisi par elle (ma mère) affreux, et je n'avais absolument pas confiance dans les talents de cette couturière à la manque. Adolescente fatiguée et toujours un peu honteuse d'être si mal fagotée (sauf quand ma soeur aux doigts d'or intervenait, mais cela devenait rare, elle avait trop de travail), quelque chose en moi a explosé. Non, pas de robe, en tout cas pas cette robe ! Je ne sais pas quelle était la base de l'accord entre cette dame, au demeurant très gentille, et ma mère. Mais ma mère, sans doute très vexée par mon refus, est passée devant moi en sifflant entre ses dents "chameau !". Elle qui ne se mettait jamais en colère, qui ne prononçait jamais un mot déplacé, inconvenant ou grossier, n'avait pu retenir son mouvement d'humeur contre moi, adolescente récalcitrante. Mais pourquoi ce matin au réveil sa voix et ce mot ont envahi mon esprit ? Plusieurs décennies me séparent de ce mot rageur, mais le souvenir en est toujours aussi vif. L'esprit est un vagabond du temps.

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29/03/2013

Choix

Que le temps passe vite ! Et trop de temps consacré aux questions d'intendance. J'entends à la radio une voix dire qu'elle n'a pas le temps de se consacrer à ce qui lui ferait vraiment plaisir. Non pas que cuisiner un repas et s'occuper des enfants soient une charge, c'est même un bonheur, dit-elle. C'est tout ce qu'il y a autour qui lui pèse. Les courses, les obligations de toutes sortes, fausses obligations, trop souvent. Que reste-t-il pour le plaisir, la réflexion, la création ? C'est étrange comme le choix, au final, se porte presque toujours sur les obligations, et presque jamais sur le plaisir. Je suppose qu'en fait le choix n'existe pas.

28/03/2013

Bonheur

Je ne me souviens pas de comment j'ai appris à lire. Sous la férule de Madame Ferrari, l'institutrice, la lecture est entrée en moi, m'ouvrant mille années (au moins !) de bonheur. Si je ne me souviens pas du "comment", je me souviens très bien du plaisir des premières vraies lectures. À cette époque, juste après la guerre, le papier de la bibliothèque rose était légèrement rugueux, rêche même sous les doigts, et l'encre d'imprimerie très... odorante ! Et le léger craquement de la reliure à la première ouverture, quand on avait la chance de recevoir en cadeau un livre neuf. Il me semble ne m'être jamais éloignée de ces sensations.