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11/06/2014

La vie comme elle va

On ne se doutait pas. Sans doute imaginait-on des possibilités, des ouvertures, voire des aventures. La vie s'offrait, sans chichis. On ne pensait pas que ça pourrait mal se passer, mal tourner. Quelques décennies plus tard, on se dit que si on avait su, on aurait renoncé. Enfin, peut-être. Bienheureuse ignorance qui permet d'avancer, tant bien que mal. Mais l'arrivée est rude, lorsque toutes les possibilités se sont fermées et qu'il ne reste que quelques miettes de la vie à grappiller. Seule solution : vivre intensément le moment présent. Plus d'attentes vaines. Plus de fantasmes. On ne transformera plus le monde, mais ce n'est pas grave car on voit bien que le monde n'a pas besoin de nous. Regarder en toute quiétude le ciel bleuissant, les nuages au loin, l'écureuil traversant comme une flèche la prairie voisine et se dire que tout est bien, malgré tout.

10/06/2014

La terre

Occupée à planter, déplanter, replanter... Je rentre dans un temps au-delà de moi. Toujours étonnée des prodiges que produit la terre, ce sol qui pourtant semble ingrat, et guère productif.

07/06/2014

Publicité

Publicité un peu bizarre : "Découvrez la merveilleuse poésie de Sempé". Il s'agit de nous vendre une pièce de 10 € (en argent !), frappée d'un dessin de Sempé et du mot "Liberté". Le dessin et le mot, très bien. Mais que vient faire la "merveilleuse poésie de Sempé" dans cette affaire, sans doute espérée lucrative par la Poste ? Sempé/Liberté/10 €... Quelque chose ne colle pas, non ? La liberté a maintenant un prix : 10 €. Sempé ou pas, ce n'est pas cher.

04/06/2014

Bienséance

Gilles Clément, dans un de ses écrits, se demande :"comment se sauver du gazon et de tous les modèles néfastes de la bienséance ?". La bienséance et le qu'en dira-t-on nous emprisonnent dans un filet terrible, et il ne s'agit pas seulement de jardin. Difficile d'être soi, quand le soi est tellement modelé, moulé, organisé, depuis l'enfance. Oser être soi, personne ne nous l'a appris. Donc on ne l'apprend pas aux autres. La liberté ne se transmet pas. Tout de même, il est possible de se couler dans un mouvement différent, de se nourrir de ce que le monde nous offre, et enfin oublier que l'on ne doit pas mettre les coudes sur la table. Mais je me demande, moi, pourquoi le regard des autres est-il si important ? Pourquoi le jugement des autres fait-il de nous, trop souvent, des êtres apeurés et tremblants intérieurement, comme si c'était le jugement dernier. Cette vieille histoire d'un Dieu tout puissant, armé de sa balance où sont pesés le bien et le mal est une image dominatrice et empoisonnante. Les autres ne sont pas Dieu, mais c'est tout comme. Se débarrasser du qu'en dira-t-on. De la bienséance. Du ça ne se fait pas. Il faut vivre. Le temps presse.