27/08/2014
Archéologie, 1914-1918 (3)
Le petit carnet de guerre n'est pas noir, comme je le croyais. Il est couvert d'une très fine peau d'un brun tirant sur le rouge. Il a gardé sur lui, ou dans son sac, ce carnet qui lui servait d'aide mémoire. Trois semaines pour aller de Saint-Petersbourg à Lyon. Des semaines de bateau, dans l'inaction. Il dit qu'il fait des "fotos", au large de Constantinople ou de Toulon, qu'il a le mal de mer quand la mer est mauvaise, qu'il s'ennuie, qu'il n'a pas de nouvelles de la guerre. Il en aura bien assez tôt.
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25/08/2014
Entendues, volées, petites phrases...
On est responsable, individuellement, de sa propre existence.
On qualifie la pièce principale d'une maison de "pièce à vivre". Où est la pièce "à mourir ?"
08:35 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/08/2014
Placard
Pourquoi est-il si difficile de dormir dans une pièces dont les portes de placard sont ouvertes ? Que peut-on craindre du contenu du placard ? Rien, sans doute. Sauf qu'il y a cette image du cadavre dans le placard, du cauchemar, que l'on porte tous en nous. Il faut donc fermer les portes du placard, pour enfermer cadavres et cauchemars, au moins visuellement. Mais on n'échappe pas au contenu réel du placard.
22:08 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/08/2014
Matin
Le rideau est à demi tiré. Dans le rectangle plus clair ainsi dessiné, je vois le jour s'installer dans une étonnante grisaille. Impossible de savoir, de là où je me trouve, si le soleil va apparaître un peu plus tard. Le noir de la nuit et la clarté du jour forment ce gris sans épaisseur, noyant les arbres et les perspectives. Ce n'est pas du brouillard. C'est seulement le manque de lumière.
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