17/08/2014
Archéologie, 1914-1918 (2)
Savent-ils ? Non, sans doute. Comme tous ces hommes envoyés à la guerre, ils sont persuadés qu'elle sera courte. Pour mon père, la vie aisée, le commerce avec la bourgeoisie russe, les promenades dans la campagne, c'est fini. Il lui faut quitter Saint-Petersbourg, entreprendre un long voyage pour gagner Lyon, sans repasser chez lui pour embrasser sa mère et ses soeurs. Il a déjà dans son portefeuille le petit carnet noir où il consignera les faits les plus marquants, les cantonnements, les rares permissions des 5 prochaines années. L'oncle, la tante et le neveu regardent le photographe, pas encore vraiment inquiets. Ils ne savent pas les pluies d'obus, les tranchées, les morts en décomposition, les rats, la boue, la peur. Mais le neveu, mon père, emporte dans ses bagages son matériel photographique, indispensable...
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15/08/2014
Philosophie de rien...
Les raisons avouées de nos actes sont souvent fausses. Les vraies raisons ne se disent pas, et d'ailleurs les connaissons-nous nous mêmes ? Et c'est ainsi que peu à peu vessies et lanternes, poutres et pailles obscurcissent nos vies. Il faudrait toujours chercher "à qui profite le crime ?". On comprendrait mieux alors pourquoi si souvent nous boitons bas.
18:12 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/08/2014
Citation
"... la réceptivité du regard pour les phénomènes fugaces du quotidien. La pluie sur les carreaux, le bruissement des feuilles, le reflet du soleil sur l'assise d'un mur. L'imbrication, dans l'instant vivant, entre le temps, le lieu et l'esprit".
p. 40, 4 jours en mars, Grøndalh J.C., Gallimard, 2011
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07/08/2014
La nuit
Partir la nuit. Marcher seul (seule) dans la campagne déserte, à la seule lueur de la lune. Vagabonder, sans avoir peur des ombres, des bruits dans les fourrés. Image de quelqu'un qui aime tellement cette solitude (cette liberté) que rien ne peut l'empêcher de partir.
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