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17/01/2013

La tête sèche

Avoir la tête sèche, dès le réveil. Se dire que rien ne vaut la peine. Inutile de faire semblant, de s'activer, de harceler ses proches. Ce qui va mal ne peut être réparé (qui en aurait le pouvoir, cela vient de si loin !) et ce qui va bien n'a qu'une épaisseur quasi symbolique. Gestes maladroits après ce réveil poussif. Un bol cassé ? Tiens donc ! Est-ce un signal ? La cuillère tombe à son tour. Pitié pour la théière, mains énervées et cerveau en gouttière... Cette déroute du petit matin n'est pas une nouveauté. Tant de journées commencent dans cet apparent désordre ! C'est à cause de la nuit qui n'en finit pas. Tout à l'heure, la lumière du jour, le soleil peut-être, mettra des couleurs sur nos joues, et noiera nos chagrins, au moins pour quelques heures.

16/01/2013

Cicatrices

Les vieilles cicatrices marquent les genoux, les mains, et aussi ce qui ne se voit pas. Depuis les chutes de l'enfance et le mercurochrome qui décorait nos égratignures, l'âme et le corps n'ont cessé de porter les traces de nos misères, petites et grandes. Sauf que le mercurochrome, pourtant d'une ravissante couleur, ne suffit plus à nous guérir, même approximativement. L'âme et le corps vont ensemble, boiteux et meurtris, mais lequel des deux soutient l'autre ? 

15/01/2013

Grands auteurs ou les autres

Grands auteurs ou les autres, la question se pose. Mes petites bibliothèques publiques sont riches des Musso et Lévy, et très pauvres en Bauchau, Bergounioux ou Michon. Apparement, peu d'espoirs que ça change un jour. À chaque visite, je suis déçue. J'emprunte des classiques, par défaut. Ce n'est déjà pas si mal, et me permet de combler quelques lacunes. La notion de nouveauté disparaît un peu pour moi. Mon vernis culturel s'écaille, je ne fais même pas semblant... Quelquefois, des parutions vieilles d'un an ou deux atterissent sur les tables dites de nouveautés (?). Le mode de rotation des livres entre les bibliothèques du département m'échappe. Entre goût des acquéreurs (et leurs connaissances), goût des bénévoles (et leurs connaissances), maigreur des crédits, retards de mise en service, ça ne fait pas l'affaire. Depuis des décennies, les bibliothèques publiques m'ont permis tant de découvertes ! Je ne peux qu'être déçue, d'autant que mon budget personnel ne me permet pas de combler mes désirs de lectures. Alors ? Alors, rien. Je suis bien incapable de dire ce qu'il faudrait faire. L'âge d'or de la lecture publique est encore à venir. Le numérique pourrait-il nous sauver de ces Bérésina des fonds ? Je ne sais pas s'il faut considérer ça comme un progrès ou la signature d'un échec.

13/01/2013

Harmonie

On peut être en guerre contre tout. Ou bien tenter de se réconcilier avec le monde, malgré tout. Il faut seulement trouver le chemin qui conduit à ce qui pourrait le plus ressembler à l'harmonie : l'état où enfin on se sent en accord avec les autres et le monde.  État fugace, fragile, mais que l'on ne cesse de rechercher une fois entrevu. C'est comme le soleil après la pluie : une lumière et une énergie nouvelle, qui nous portent, longtemps espère-t-on.