26/01/2013
Neige
Mes pas dans le jardin enneigé recouvrent les traces des chats, si légères, et celles encore plus ténues des oiseaux rassemblés autour des mangeoires.
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25/01/2013
Ah mes aïeux !
L'histoire des familles n'est jamais écrite, parce que personne ne s'en soucie. L'effacement du passé est normal, et sans doute, n'est-ce pas très important. Pourtant j'aimerais pouvoir transmettre ce que je sais de mes aïeux, le peu que je sais. Regardant les vieilles photographies à peine pâlies, je peux mettre un nom sur ces visages, dire qui ils étaient, ce qu'ils faisaient, où ils vivaient. Je suis maintenant la dernière à être capable d'éclairer un peu cette histoire. Mais je ne suis pas tout à fait capable de nommer toute la descendance de mes grand-parents paternels et maternels. On ne peut connaître que ce qui est proche. Je suis devenue moi aussi une personne du passé, que mes arrière-petits neveux situent mal dans l'histoire familiale. Ne situent même pas du tout. Je pense à ce principe qui dit que la plupart des gens ne peuvent pas donner le nom de jeune fille de leurs grand-mères. La vraie vie se passe dans le présent. Et pourtant... Je ne peux renier ce que je sais du passé, qui me donne mon assise pour le "ici et maintenant'.
07:36 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/01/2013
Entendues, volées, petites phrases
Quelqu'un qui est champion du monde de ce qu'il peut
On ne peut déchiffrer un destin
08:35 Publié dans Chronique sans faits divers | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
22/01/2013
Archéologie (7)
Décembre 1918 : quatre personnes autour d'une tombe : Mon arrière grand-mère, mes deux tantes, mon père, encore en uniforme militaire. Ma grand-mère vient de mourir de la grippe espagnole, à 48 ans. Mon père, arrivant en permission, apprend cette mort par un cousin rencontré sur la place du chef-lieu. Si tu te dépèches, tu arriveras à temps pour l'enterrement, lui dit celui-ci. Il est, paraît-il, arrivé à temps. Ils sont là, tous les quatre, recueillis. Ma grand-mère est morte après l'armistice, sans avoir revu son fils, indemne après ces années de guerre. C'était une femme courageuse, souriante malgré les difficultés : faillite commerciale, mort de son mari, mon grand-père, en 1912, hostilités familiales et que sais-je encore. Mon père vénérait sa mémoire, écrivant à son propos qu'elle avait surmonté l'adversité sans jamais perdre le sourire, et qu'elle était un exemple pour lui.
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